Prévalence du stress
- 9 Français sur 10 éprouvent du stress
- 1 Français sur 2 se sent particulièrement stressé
- Par ailleurs, ce sont les femmes qui sont les plus touchées par le stress, puisque 60% d’entre elles se déclarent stressées, contre 38% pour les hommes
Sondage OpinionWay réalisé sur un échantillon de 1017 personnes, représentatif de la population française
Définition du stress
Dépassé.e, angoissé.e, fatigué.e, stressé.e ? Pris dans le rythme infernal de nos journées, on prend rarement le temps de souffler. Fatigue, troubles du sommeil, migraines, pertes de mémoire, déprime, surpoids, vieillissement… Le dénominateur commun de tous ces maux est le stress ! Mais pas d’inquiétude, c’est un phénomène tout ce qu’il y a de plus normal, une réaction humaine, universelle même !
La définition du stress est souvent liée au concept de performance. En effet, pour certains individus, le stress est rattaché directement à leur réussite, il décuple leurs chances de mener à bien ce qu’ils ont entrepris. Le stress devient la condition sine qua non de leur réussite socioprofessionnelle. Pour d’autres individus, le stress inhibe leurs capacités. Ici, le stress est l’ennemi qu’il faut combattre à tout prix pour pouvoir accéder à une vie meilleure. C’est ainsi que l’on parle couramment de « bon » et de « mauvais » stress. Les manifestations du stress évoluent avec nos modes de vie et notre environnement. Mais d’où vient le stress exactement ? Et comment trouver les armes pour se défendre contre cette « maladie des temps modernes » ?
Face au stress, il existe de nombreux moyens rapides et efficaces de l’évacuer et ainsi devenir plus serein.
On te dit pourquoi c’est positif !
Le stress : un réflexe de survie
Le stress est avant tout un réflexe de survie, un instinct qui permet à ton corps de réagir en cas de danger. Le stress vient de latin « stringere » qui signifie « rendre raide », « presser », et pour certain son origine est anglaise et est défini comme « contrainte ».
En 1925, l’endocrinologue Hans Selye introduit le concept de stress et de syndrome général d’adaptation : il définit le stress comme l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné.
Selon lui, ce mécanisme réactionnel est composé de trois phases consécutives :
1. La phase d’alarme
Notre organisme réagit en plusieurs étapes face à une situation déclenchant un stress. La première est appelée « phase d’alarme ». L’adrénaline est libérée pour permettre à notre corps d’agir en conséquence. C’est un état de grande vigilance, l’esprit fonctionne à toute vitesse, on devient ultra prolifique. Mais cette phase ne dure au mieux que quelques heures voire quelques minutes.
L’augmentation de l’adrénaline dans le corps provoque :
- accélération du rythme cardiaque
- vasoconstriction
- élévation de la pression artérielle
- augmentation du rythme respiratoire
- action hyperglycémiante
- augmentation du métabolisme cellulaire.
2. La phase de résistance ou phase de détente
La deuxième phase est celle dite « de résistance » ou phase de détente qui intervient à la suite d’une phase d’alarme.
Le corps sécrète alors l’AcétylCholine (ACTH), une hormone corticotrope qui active la sécrétion de glucorticoïdes par les corticosurrénales notamment le cortisol.
Dans cette phase, notre corps et notre esprit comprennent que la situation risque de se prolonger. On est alors moins sur le qui-vive ! Le corps va sécréter d’autres hormones pour nous permettre de réfléchir et d’agir sur du plus long terme, tout en sachant que cette phase aura une fin. Exemple : ton boss qui te demande la veille pour le lendemain un bilan des ventes sur les 3 dernières années, un exam de fin d’année, une présentation de séminaire de rentrée le 2 janvier à 8h devant une assemblée mal lunée…
3.La phase d’épuisement
Cette troisième phase commence au moment où tu as le sentiment que la situation stressante a disparu. Le corps saisit cette opportunité pour se détendre et récupérer. Les sécrétions hormonales diminuent, le sang reflue vers la périphérie, le système digestif et le cerveau.
Si la situation stressante se prolonge encore ou s’intensifie, les capacités de l’organisme peuvent être débordées : c’est l’état de stress chronique.
Enfin, il y a danger quand les situations de stress sont trop fréquentes, trop longues et trop intenses. C’est la « phase d’épuisement ».
Notre corps ne peut pas puiser dans ses ressources continuellement. Le stress devient donc chronique.
![](http://www.justeaucorps.com/wp-content/uploads/2020/08/syndrome-general-de-l-adaptation-du-stress-1.png)
Quelles peuvent être les conséquences d’un état de stress prolongé ?
Et dans cette forme de chronicité du stress, les symptômes vont être le mal de dos, l’eczéma, les migraines ou, plus graves, le burn out et la dépression, on te détaille toutes les conséquences dans notre article “stress aigu versus stress chronique”
Pour autant, le stress ne doit pas être considéré comme un état délétère. Quand on vit un stress modéré ne menant pas à la phase d’épuisement, on est davantage capable de mobiliser ses ressources et de faire face. Ainsi, vouloir à tout prix écarter cet état n’est pas souhaitable, car cela reviendrait à supprimer tout ce qui nous permet d’affronter le danger.
Bien entendu il est nécessaire… mais à petite dose !
Les causes
Les principales causes de stress sont la vie professionnelle, la vie personnelle et les problèmes financiers et cela peut avoir des conséquences au niveau du sommeil, du comportement (nervosité, énervement…) et de sa vie de famille (disputes, moins d’attention…)
Quelques chiffres : Selon une étude menée par IPSOS1, les jeunes sont nettement plus stressés, déprimés et en manque de sommeil que les autres catégories d’âge. Ainsi, 53 % des moins de 25 ans et 52 % des 25 à 34 ans déclarent subir un « stress élevé » contre seulement 24 % chez les plus de 65 ans.
En conséquence, ils sont également les plus nombreux à être touchés par la dépression et à avoir une mauvaise qualité de sommeil.
📸Courtney Cox alias Monica Gueller. Friends