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NUTRITION

Thanksgiving : repas light ou pas ?

Thanksgiving, c’est l’une des rares traditions que les Etats-Unis n’aient pas encore exportées… Curieuses comme on est, on a décrypté ce repas typique dont on entend peu parler pour te dire si, sur le plan nutritionnel, ça valait le coup de s’y pencher. Les US nous réservent quelques surprises !

Session secret d’histoire… 

D’origine religieuse, Thanksgiving est une commémoration créée par les américains pour remercier Dieu de leur indépendance ; elle est devenue plus laïque au fil des années. Positionnée le 4ème jeudi de novembre par Abraham Lincoln en 1863, cette journée est décrétée fériée depuis 1941 et plus de 100 millions d’Américains se réunissent pour honorer cette tradition en famille.

Les 4 piliers du repas de Thanksgiving

1. La dinde

Pas de Thanksgiving sans dinde ! Plus de 46 millions de dindes se retrouvent dans les assiettes américaines à cette période… Petit scoop parce que c’est toi, depuis JFK, une (voire 2) dinde est graciée chaque année par le président (oui oui c’est la tradition). On te l’accorde, 1 sur 46 millions, ça fait pas beaucoup 😉 !  Et d’un point de vue nutritif, ça donne quoi?

C’est une viande blanche et maigre qui, sur le papier, a tout bon si on ne la noie pas dans la graisse d’oie et le beurre lors de la cuisson.

Le profil nutritionnel 

La dinde contient en moyenne 25 à 30% de protéines, pas de glucide (=sucre), entre 1,2 et 4% de lipides et très peu d’acides gras saturés. C’est une des viandes les moins caloriques (151 Kcal pour 100 g)(1) en comparaison au poulet (171 Kcal pour 100g avec 2 fois plus de lipides). La dinde contient également très peu de cholestérol.

Les nutriments santé

La dinde contient un grand nombre de vitamines et de minéraux (/100g)(1) :

  • du phosphore (222 mg) pour la santé des os et des dents. 
  • du fer (1,14 mg) pour lutter contre la fatigue. 
  • du sélénium (10 µg) minéral antioxydant de référence.
  • du magnésium (44 mg) très important dans l’équilibre musculaire et nerveux.
  • du zinc (3,75 mg) qui joue un rôle dans notre système immunitaire et du cuivre (0,094).
  • des vitamines du groupe B qui participent au métabolisme énergétique.
  • du tryptophane, ce fameux acide aminé, précurseur de la sérotonine qui participe à notre bonne humeur… 

La dinde offre donc un très bon profil nutritionnel. On pourrait même la qualifier de viande « santé » car elle n’apporte que des bénéfices. La dinde, on valide !

2. La patate douce 

Très à la mode depuis quelques années en France, c’est une institution aux US. C’est un des accompagnements clés de la dinde ; la tradition veut qu’il y ait de la patate douce, le plus souvent en purée. 

Le profil nutritionnel 

Les valeurs nutritionnelles(1) de la patate douce sont également intéressantes avec :

  • 79 calories pour 100g
  • 0,15% de lipides, la patate douce n’est pas un aliment gras 
  • 1,69% de protéines
  • 12% de glucides mais son index glycémique* de 48 (2) est plutôt bas … 
  • 2,9% de fibres pour réguler le transit intestinal

Les nutriments santé

Au niveau des nutriments (/100g)(1), la patate douce n’est pas en reste… elle est particulièrement riche en : 

  • Potassium (352 mg) : essentiel à la santé cardiovasculaire. Le potassium intervient dans la contraction des muscles, y compris le muscle cardiaque.
  • Manganèse (0,38 mg) qui intervient dans la synthèse du collagène donc dans la construction des os et des articulations. Il participe au métabolisme des glucides et du cholestérol. 
  • Béta-carotène (10500 µg) : indispensable à une bonne vision et au ralentissement du déclin cognitif. 

Elle contient également de la vitamine C et des vitamines du groupe B essentielles pour fournir de l’énergie.

Selon les travaux récents de certains chercheurs, la patate douce aurait un fort potentiel antioxydant, améliorerait les problèmes de constipation, préviendrait les risques de maladies cardiovasculaires et stimulerait le système immunitaire(3)
Une variété de patate douce violette serait même en cours d’étude pour sa richesse en anthocyanes : des molécules reconnues pour leurs vertus anti-cancer(4).

3. La canneberge

Autre mets incontournable de Thanksgiving : la sauce à la canneberge. Mieux connue sous le nom de cranberry, cette petite baie rouge est largement étudiée dans la prévention des infections urinaires(5), le plus souvent sous forme de jus.

Le profil nutritionnel 

  • fruit très peu calorique (46 Kcal pour 100 g)
  • faible teneur en protéines et en lipides. 
  • elle contient environ 8% de glucides. 
  • Le plus intéressant, sa teneur en fibres (4,6%) qui vont lui permettre de réguler le transit intestinal.

Les nutriments santé

La canneberge est très riche en vitamine C et en molécules antioxydantes, elle est également étudiée dans la prévention des maladies cardiovasculaire(6) et plus récemment dans les problèmes de plaque dentaire(7).

4. Le potiron

C’est le dernier ingrédient incontournable d’un repas de thanksgiving réussi ! Soit en accompagnement ou plus surprenant en dessert : la fameuse “pumpkin pie” (tarte au potiron).

Le profil nutritionnel 

  • le potiron cuit est composé à 95% d’eau.. 
  • ce qui le rend logiquement très faible en calories (14Kcal/100g). 
  • il ne contient quasiment pas de lipides ni de protéines. 
  • son taux de glucides est très bas (1,9%).
  • 2% de fibres pour le transit.

Au niveau nutritionnel, le potiron ne sera pas l’aliment qui te fera grossir pendant les fêtes 😉

Les nutriments santé

Au niveau des nutriments, le potiron contient principalement du potassium et de la vitamine B9. Pour rappel, le potassium est indispensable dans la contraction musculaire y compris du muscle cardiaque et la vitamine B9 participe au métabolisme énergétique.


On a été les premières surprises… mais un repas de Thanksgiving c’est nutritionnellement équilibré et rempli de micronutriments. On survalide ! On ne s’emballe pas cependant avec les matières grasses et le sucre lors de la préparation qui pourraient transformer ce repas en bombe calorique ! Et attention également à ne pas trop l’arroser non plus 😉

Bibliographie

  1. https://ciqual.anses.fr
  2. https://www.researchgate.net/publication/11293071_International_Table_of_Glycemic_Index_and_Glycemic_Load_Values
  3. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24921903/
  4. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3980565/
  5. https://academic.oup.com/jn/article/147/12/2282/4727969
  6. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12058989/
  7. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4033875/